Regarde ces champs blonds au port de l’été, De l’horizon s’étendent des vagues dorées; Les échos des fables s’invitent à l’amour, Et les perdrix jettent leurs cris au crépuscule.

Le ciel, un immense abri d’azur se déploie, Les nuages filtrent les larmes des étoiles; Le chant de la brise, le frisson des feuilles, Se mêlent à la voix de la mer envoûtante.

D’une harmonie pure éclot chaque couleur; Une nature vivante, un poème singulier. Je suis comblé de paix, de toute beauté, Dans ce jardin d’éden embrassé par les cieux.

  • André Chenier